Vous êtes-vous déjà demandé ce qui fascinait tant à propos du Tantra?
Un art de l’amour, une manière différente de « faire l’amour » ? La « sexualité sacrée », une initiation à la rencontre « sacrée », autant de mots pour décrire la quintessence de ce que pourrait révéler en chacun de nous la voie du Tantra.
Et pourtant, Tantra n’est pas synonyme de sexe, ni de sexualité.
La voie du Tantra est un chemin vers soi.
Un chemin d’épanouissement, de dévoilement et de rencontre au plus profond de nous-même. Où chaque recoin de notre être est mis à nu, reconnu, vu et accueilli tel qu’il est.
Qu’avons nous à comprendre? A expérimenter ? A vivre ?
Le chemin est là avec, comme porte d’entrée,
l’expérience la plus parfaite qui soit : nous-même.
Y-a-t-il un but à cela ?
Beaucoup associent Tantra à jouissance, orgasme cosmique, rencontre d’âme à âme, coeur à coeur, sexe contre sexe, l’un(e) dans l’autre, sans tabous, libre de s’aimer tout simplement.
C’est tout cela et bien plus encore : rencontre, guérison, expansion, unité, retour à soi… et surtout vérité.
Car la vérité commence dans l’absolu de notre Être, celui d’être né homme ou femme dans un corps incarné, ici sur terre. Sans jugement, sans conditionnement, sans morale, a priori, étiquettes, interdits, tabous, non-dits… Tout ce qui peut jeter un voile sur notre expérience de la sexualité qui, somme toute, est aussi naturelle que de respirer, boire ou manger.
Alors pourquoi en faire une telle aura ?
Pourquoi tant d’importance, d’excitation, d’attentes autour de la sexualité ?
Tant de magazines, d’études sur le « mystère méconnu (?) » du plaisir féminin, puissance/impuissance de l’érection masculine, comment devenir un(e) bon(ne) amant(e) en cumulant les prouesses au lit, etc.
Tant d’hommes et de femmes se cherchent au travers et dans la sexualité… Se cherchent jusqu’à se perdre.
Comme s’il y avait non pas « des », mais « une » manière de « faire l’amour » qui prouve (à nous même et à notre partenaire) que nous sommes « réellement » un homme ou une femme…
Un enchaînement chorégraphié, stéréotypé, dans lequel chacun des personnages occupe parfaitement son rôle, celui fantasmé et/ou attendu dès le départ…
Et si on se rencontrait au-delà du fantasme ? De la projection de ce que je crois voir de toi et de ce que tu espères rencontrer chez moi ?
Et si, l’espace d’un instant, le temps s’arrêtait et nous essayions de ne rien faire, si ce n’est juste être, là, l’un(e) face à l’autre. Ensemble, les yeux dans les yeux, nos respirations qui se répondent jusqu’à s’accorder.
Et si, l’espace d’un instant, l’espace qui existe entre nos poitrines et nos corps (re)devenait un espace sans limite, relié, par l’amour et le flot de la vie qui nous porte et nous anime l’un(e) l’autre.
Ensemble et relié(e)s. Uni(e)s et ré-uni(e)s. Rassemblé(e)s.
Savourons-nous cet instant ?
Suis-je conscient(e) de la Vie qui palpite dans le creux de chacune de tes cellules ? De chaque pore de ta peau qui vibre et m’attirent tel un aimant. De chacun de tes souffles qui m’entrainent et m’aspirent vers toujours plus de profondeur.
Rencontre, découverte, pulsation… Nos rythmes s’accordent, s’épousent et se répondent.
Volupté vibrante. Expansion, jouissance… Présence.
Dans l’immensité de ton Être, au plus près de ta peau,
chair contre chair,
je me suis trouvé(e). Gratitude…
Elise Ferran