La voie de la relation…

Est-ce qu’il/elle m’aime ? M’accepte tel(le) que je suis ? Me désire ?

Suis-je assez beau/belle, intelligent(e), drôle, curieux(se), joyeux(se), passionné(e), rayonnant(e) pour arriver à le/la combler par ma présence ?

Suis-je assez……. pour être aimé(e) ? Que me manque-t-il pour me sentir pleinement vivant(e), accueilli(e) et épanoui(e) ?

Je suis. Tu es. Ai-je une existence en dehors du regard que tu peux porter sur moi ?

Suis-je libre ? Suis-je libre d’être moi-même dans toutes circonstances et quelle que soit la relation ? Suis-je libre d’être, sans chercher à devenir ? Devenir quelqu’un d’autre que ce que je suis déjà. M’autoriser à être, sans m’attacher à mon histoire et à ce que je crois sur moi et sur les autres.

Je suis. Tu es. Tant de différences qui m’éloignent de toi, tant de qualités qui m’attirent vers toi. Attraction, répulsion : le jeu de la relation commence. Un jeu merveilleux, délicieux, malicieux, insidieux ou malheureux, un jeu sans fin dans lequel les joueurs courent toujours le risque de se perdre. De ne plus savoir qui ils sont. Un jeu dont nous connaissons le point de départ et ignorons la ligne d’arrivée, un jeu dont les protagonistes risquent de ressortir transformés, si tant est qu’ils aient choisi de véritablement se rencontrer.

Car en te rencontrant, toi, si semblable et si différent à la fois, c’est avant tout moi-même que je rencontre. En me laissant toucher par l’extérieur, je m’offre la possibilité de me découvrir plus intimement. Plus profondément.

La voie du tantra est une voie de retour vers soi. Elle m’invite à ne plus m’attacher à ce que je crois voir chez toi/l’autre, à ce que je désire ou refuse venant de l’extérieur. Je cherche l’endroit où l’univers de l’autre vient rencontrer le mien. L’endroit où la vie vient me toucher, où elle fait écho en moi et/ou lui oppose résistance. Dans mon corps. Dans ma chair. Et je m’y abandonne.

J’accueille ce que cela crée en moi. Dans mes sensations, dans mon cœur, dans mon sexe, dans ma tête.

Je retourne à l’essentiel. La sensation, le ressenti pur. La vie qui me traverse.

Dans cet espace de communion et d’accueil de la vie en moi, que me manque-t-il ?

Je me (re)trouve… En moi. Chez moi… Gratitude.

Elise Ferran

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